Deuil : Fêter Noël sans eux
Parce que les fêtes de fin d’année sont propices aux moments en famille et à la gratitude d’être ensemble, l’absence de proches décédés peut se faire encore plus ressentir. Chaque geste, chaque tradition peut rappeler les temps où nos défunts étaient là, avec nous. Comment soutenir une personne en deuil et à travers une douce intention lui montrer notre “présence” ?
À l’approche de Noël, nous est rappelé les temps durant lesquels cette personne chère à nous fut là, parmi nous. Bien que nous sachions que ces temps écoulés sont révolus, que nous ayons parfois fait une partie du chemin de deuil depuis, cela ne nous empêche pas de trouver refuge dans ces bons souvenirs qui pourtant aujourd’hui contrastent avec la réalité de l’absence.
Chaque personne endeuillée vivra Noël différemment. C’est peut-être le moment de mettre fin à des traditions perpétuées par le proche disparu et qui ne vous convenaient pas. Continuez à honorer les traditions qui vous tiennent à cœur et instaurez-en de nouvelles ; c’est un moyen de tourner la page en douceur.
Bien sûr, quand on a perdu un proche avant Noël ou que l’on s’apprête à passer le premier Réveillon sans un proche disparu, les souvenirs de celui-ci peuvent être douloureux.
Les fêtes sont l’occasion de se retrouver en famille et de se rappeler les bons souvenirs que l’on a avec le défunt.
Notre cœur est-il préparé à fêter Noël ? Être joyeux à Noël malgré le deuil.
C’est ok de rire ! Le deuil n’interdit pas les moments de joie. Le rire est une thérapie et il permet de surmonter bien des traumatismes ou des chocs émotionnels.
Essayer de vous ménager du temps et évitez les situations de stress. La période de deuil n’est pas la même pour tout le monde, chacun la traverse à son rythme. Mais profiter de Noël sans un proche disparu, c’est possible et ce n’est pas malsain, bien au contraire. Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de profiter de ceux que vous aimez et qui sont là.
Et si vous sentez que vous avez besoin d’être écouté.e et accompagné.e dans votre chemin du deuil, il existe un accompagnement du deuil qui à l’aide de méthodes douces et brèves, comme la sophrologie ou l’hypnose, permet d’avancer vers un alignement mental, physique et émotionnel afin de (re)trouver votre équilibre.
Comment penser à nos défunts à Noël ?
En ce jour singulier de Noël, on peut penser autrement à notre défunt :
Feuilleter dans la complicité familiale un livre des hommages reprenant pensées, mots de soutien, photos, peut à la fois procurer un soulagement et permettre de parler du défunt avec entrain, de le nommer un moment en lui redonnant une place.
Faire revivre les mémoires, figées ou vivantes permettra de converger vers l’apaisement.
Notre défunt intériorisé, celui qui vit en nous et nous habite à toute heure de peine comme de fête, notre défunt dans le temps de Noël nous rend capable de tous les recommencements.
Aimait-il cuisiner les sablés de Noël, que la joie de les cuisiner à notre tour, à sa place, nous guidera. Ne pas s’interdire les habitudes, les revisiter peut-être. En acquiesçant à la vie du défunt, par là nous nous réapproprions notre propre vie.
Avec Noël aussi peut émerger l’idée d’assigner le défunt à un objet intemporel pour figer le temps et la mémoire. Pourquoi ne fixerait-on pas le ciel dans la nuit et l'intensité d'une étoile ? En portant sur l'étoile la fixité d'une pensée à cet être cher. Le mystère de Noël peut être celui de la vie invisible, celui qui permet de retrouver une relation intérieure subjective avec la personne défunte dont la vie vécue ne sera jamais détruite et ne disparaîtra jamais au regard de l'éternité.
À Noël sans doute faut-il ajuster cet équilibre subtile. Marcher entre le fil de la vie à vivre et le sillon tracé par le défunt.
Se souvenir que la sérénité peut s’introduire même au cœur de la mélancolie. Et que le chemin du deuil peut être pavé de souvenirs, de symboliques, de moments pour soi, de partage avec les autres, d’écoute et d’acceptation des émotions qui surviennent et peuvent nous surprendre : que ce soit la joie, la gratitude, la tristesse, la colère, ou bien tout autre émotion. Et que c’est okay.
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